D’aucuns prétendent que la vie n’est qu’un songe.
Si on la considère comme un songe, un rêve, alors la mort en serait le réveil.
Cette vision bien que séduisante, me parait dangereuse et aléatoire, car comme le montre l’excellent film de Nolan, Inception, non seulement une telle croyance peut mener à la destruction et la négation de la vie, car si la vie n’est qu’un rêve, et donc illusion, alors pourquoi s’en préoccuper plus qu’il n’en faut, mais peut aussi facilement servir de manipulation. Un point généralement utilisé par les religions, directement ou indirectement, nous promettant moult nirvana, paradis et enfer, bref, une autre vie à venir, la vraie cette fois, dans un au-delà hypothétique, dénigrant cette vie terrestre sous prétexte qu’elle n’est point véritable, et de ce fait, nous imposant leurs règles et lois, ici-bas, conditions sinequanones sur lesquelles, l’entrée de l’autre monde, nous serait attribuée .
Mais on peut aussi voir la chose de façon inverse. C’est-à-dire de voir en la mort non pas un réveil, mais plutôt un sommeil éternel.
C’est comme ceci que les grecs la considéraient à mon sens.
Ainsi hypnose, dieu du sommeil, et Thanatos, dieu de la mort, étaient des frères jumeaux, tous deux fils Nyx, la nuit elle-même.
Hypnos se vantait de pouvoir endormir les dieux mêmes. Ainsi peut-on dire que les grecs voyaient en le sommeil, une sorte de petite mort, mais surtout en la mort, un sommeil éternel. Ils considéraient la mort non pas comme une sorte de révélation ou un changement d’état fondamental et définitif, mais plutôt comme une continuité du même événement, de la même vérité, intimement imbriquée mais simplement modifiée
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Kt