Je craignais l'obscurité, comme on craint l'inconnu. Les monstres, les loups (pauvres bêtes), et les fantômes semblaient surgir de nul-par et de partout pour dévorer le petit être que j'étais.
Aujourd'hui, j'éprouve toujours la même peur, et même d'avantage, sauf que c'est dans la lumière que les fantômes surgissent, que les monstres s'attaquent à mes entrailles, que l'effroi s'empare de mon âme fatigué et sans défense.
Oui dans la lumière.
Certes, ce ne sont pas les mêmes monstres et fantômes, mais d'autres, bien plus réels et oh combien plus effrayants.
Alors.... pour trouver refuge, l'espace d'un instant, je me plonge dans l'obscurité et le silence.
Là où les angoisses de la vie et les fantômes du réel, ne s'aventurent pas ou si peu. Là où, pour une fraction de seconde, mon âme trouve enfin le repos, tel un mort mais encore vivant, mon esprit se vide pour devenir néant.
Kt